Moisissures - maladie du bâtiment

Dans plus de 20% des constructions on trouve des dégâts dûs à l'humidité et dans 9% des constructions on trouve des dégâts de moisissures (statistiques pour l'Allemagne).

 

Les moisissures peuvent provenir par exemple d'une mauvaise étanchéité à l'air, d'une ventilation insuffisante ou d'une trop forte production d'humidité, de ponts thermiques trop importants, de condensations piégées entre 2 couches d'éléments constructifs, de pénétration d'eau ou encore de remontées capillaires. Les constructions neuves peuvent également poser un problème car elles peuvent être encore trop humide pour être utilisées convenablement.

 

Le saviez-vous?

- Les peintures minérales calcaire sont les peintures les plus adaptées afin d'éviter la prolifération des champignons. S'ensuivent les peintures minérales. Les peintures organiques sont à éviter. Nous conseillons l'utilisation de telles peintures dans les pièces d'eau et les chambres qui sont peu ou pas chauffées.

- La pose d'un meuble contre un mur " sensible" peut empêcher une bonne circulation de l'air et provoquer des  moisissures. Un mur sensible peut être un mur contre l'extérieur en béton encore gorgé d'humidité ou un mur mal isolé.

- Une mauvaise aération, par exemple par ouverture continue d'une fenêtre peut provoquer un refroidissement de la pièce et donc une plus grande sensibilité à la croissance des champignons. Une aération bien faite au contraire diminue fortement le risque de prolifération des moississures.

- En principe, augmenter le chauffage d'une pièce peut stopper la prolifération des moisissures.

- Un changement de fenêtre peut augmenter le risque de moisissures (besoins de chauffage plus faible et aération par les défauts moins prononcée)

- Certains produits de nettoyage à base de citron ou vinaigre sont de la nourriture pour les champignons. A éviter!

- De l'isolation à pore fermés permet d'éviter les remontées d'eau par capillarité, mais si on bloque la remontée d'eau au sol, celle-ci risque de remonter plus haut dans les murs...

- Si on isole par l'intérieur, la vapeur d'eau s'évacue par les faiblesse du bâtiment, par exemple au droit de la dalle d'étage. Une concentration accrue d'humidité au droit d'une dalle en bois ou en métal peut être très dangereux sur le moyen terme, en plus de provoquer des moisissures sur le plafond au-dessous de cette jonction.

- Un homme produit 30 à 40 grammes de vapeur d'eau par heure

- Pour grandir, les champignons ont besoin d'une humidité relative de l'air à la surface de 70% au minimum et un pH optimal de 5-7

 

Acrowatt Sarl réalise des expertises moisissures...

- Inflitrométrie (blowerdoor)

- Caméra thermique (thermographie) et calcul de température superficiel

- Simulation de condensation dans un mur (processus de Glaser ou plus évolué si nécessaire)

- Calcul de perméabilité de façade

- Mesure de température et humidité de long terme

 

... et propose des solutions de remédiation adaptés

- réalisation/ correction d'étanchéité à l'air autant que possible

- ventilation mécanique, double-flux, ouverture de fenêtre motorisée

- détecteur de monoxyde de carbone

 

 

L'étanchéité à l'air, est-ce vraiment utile?

Dans toutes les constructions à très basses consommations, l'étanchéité à l'air doit être planifiée de manière consciencieuse... et réalisée de manière continue et durable! Elle permet d'éviter des déperditions d'énergie importantes (disons 20% de la consommation d'énergie d'une construction bien isolée, jusqu'à 50% d'une construction très bien isolée). L'étanchéité à l'air permet également de supprimer certains types de dégâts aux bâtiments (l'air froid qui rentre par un défaut d'étanchéité peut provoquer des moississures).

 

En construction traditionnelle (brique ou béton), la couche de plâtre enduite sur les murs intérieurs assure la continuité de l'étanchéité à l'air jusqu'au sol (la couche doit donc être continue, par exemple aussi sous la chape). Les fenêtres sont scotchées. Les prises électriques étanchéifiées. Chaque perturbation dans cette enveloppe d'étanchéité à l'air fait l'objet d'une mesure pour garder la construction étanche de manière durable. Chaque détail doit donc être planifié ou doit faire l'objet d'une discussion de détail avec le corps de métier en charge de la réalisation.

Certains panneaux en bois (constructions à ossoture bois) ou le béton, ainsi que de nombreux autres matériaux peuvent également jouer le rôle d'étanchéité à l'air.

 

Avant le début du second d'oeuvre, l'étanchéité à l'air devrait être vérifiée (par un test blowerdoor) et améliorée si besoin. Dans la plupart des construction labelisées très basses consommation d'énergie, ce test est obligatoire.

 

L'étanchéité à l'air fait partie des règles de l'art (SIA 180). 

 

A quel prix?

- au prix principal d'un travail bien planifié et soigné (également vérifié si il s'agit d'une construction au standard Minergie P ou A).

- en rapport coût-efficacité, admettons que celle-ci fasse gagner 5-8kWh/m2, donc 750-1200 kWh sur une villa. L'investissement est donc très souvent rentable économiquement, énergétiquement, pour le confort et la durabilité de la construction (éviter la dégradation).

 

A noter que si l'étanchéité à l'air est très mal faite, les pertes peuvent s'élever à 10 ou 20 kWh/m2.

A noter également que l'air transitant par les tubes électriques (et condensant) est responsable de 2-3 incendies par année en Suisse.

 

Confort et très basse consommation d'énergie, quelques écueils à éviter

Lire la suite...- Si l'élément chauffant est le sol, celui-ci semblera presque froid (entre 22 et 30 degrés au maximum, souvent 25 degrés, qui est une température inférieure à celle de la peau de notre corps), le choix du revêtement de surface est donc très important (parquet ou carrelage provoquent des sensations de confort très différentes...).

La salle de bains semblera d'autant plus fraiche, pour 3 raisons :

1. Vu la faible surface au sol disponible pour les tubes de chauffage-sol (présence de baignoire, bacs de douche/ gaines techniques où les artisans ne placent pas toujours du chauffage au sol).

2. Le sol et les murs sont souvent en carrelage et irradient plus qu'un revêtement de type bois ou peinture murale. Le choix d'un matériaux thermiquement confortable a donc son sens.

3. Il est confortable d'avoir une salle de bain à 22 degré plutôt qu'à 20 degrés et il est difficile d'avoir des températures différentes entre les pièces.

- Le risque de surchauffe estival augmente. Il faut y être attentif lors de la phase de planification (taux de vitrage, protections solaires, planification de l'éclairage artificiel et d'autres installations consommants de l'énergie électrique)... 

- Les pertes themiques par recirculation d'eau chaude sanitaire peuvent être considérables (en proportion de la quantité d'énergie de chauffage nécessaire pour la construction). Il vaut la peine de l'éviter si possible (diamètre des tuyaux, isolation, autre). Il vaut la peine de recycler l'eau tiède et la mitiger avec de l'eau plus chaude pour la recirculation. Un timer est nécessaire. Un système qui adapte le débit de la pompe à la température effective dans le tuyau est pertinent à mon sens.

Puits canadien, retour d'expérience

Acrowatt Sarl a conçu ou réalisé 5 puits canadiens aérauliques et un puits canadien hydraulique.

 

En période de canicule (35 degrés dehors), mon petit puits canadien de 15m sort de l'air à 22.5 degrés le jour (prise d'air en plein soleil), à 17 degrés la nuit.

Le puits canadien est constitué de tubes PE de diamètre 200, avec une pente de 5% en direction de la maison.

Le système suffit donc pour éviter le gel de la ventilation mécanique en hiver.

Temérature (rouge) et humidité relative en période de canicule 2015.Lire la suite...

 

Quelques éléments importants à nos yeux :

- la pente doit être réalisée en direction de l'intérieur de la maison, avec évacuation des condensats en intérieur de maison (et pas avec un puits perdu, pour éviter les risques d'aspiration des condensats)

- il faut profiter des fouilles existantes. Les tubes doivent être posés sur un fond de fouille très stable. Eviter de poser les tubes au-dessus de drainages. Cela empêchera de tasser comme il faut le terrain.

- la pente habituellement préconisée à 2-3% devrait être prévue à 5-6% afin d'éviter des stagnations éventuelles d'eau suite à des tassements de terrain

- la sortie de maison est particulièrement sensible au tassement de terrain. Prévoir un tassement particulier ou un socle en béton.

- les tubes de PVC ne nous semblent pas adaptés (hygiène d'air)

- les tubes PE sont meilleures que les tubes PVC et PP du point de vue de l'hygiène de l'air ou de la conduction thermique

- les tubes d'une seule pièce sont encore largement meilleures. Ils sont cependant plus cher.

- un bypass du puits canadien permet d'anticiper les soucis éventuels de tassement ou de vagues d'océan

- un puits canadien est peu efficace du point de vue de l'énergie. Il doit donc n'être pas trop cher afin d'avoir un rapport coût-efficacité-confort acceptable.

 

 

 

Lave-linge branché sur l'eau chaude?

Un branchement d'une machine sur le solaire thermique permet d'économiser 200 à 500 Wh/ lavage.

 

2 variantes sont possible pour le choix technologique :

Variante A, machine à laver spéciale:

Certaines machines à laver permettent de réaliser un double branchement, donc de réaliser un branchement à l'arrivée d'eau froide, mais également à l'arrivée d'eau chaude (option).

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•Uniquement quelques lave-linge permettent un branchement sur l'eau chaude. C'est par exemple le cas du Miele WWV ou WWG ou PWM ou anciennement Miele Allwater ou de l'électrolux WAGL8E, mais encore du Bosch WAT28411 ou WAVH8E41CH, Schultess spirit...

Plus d'infos sur les modèles et sur les prix sur topten.ch

 

Variante B : Système obiwash

Ce système permet également de raccorder un  lave-linge à l'eau chaude et l'eau froide (principe du mitigeur avec réglage manuel des températures sur le système obiwash, 200 euros sur obiwash.fr).

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•Système Obiwash sur obiwash.fr

 

Remarques générales

•En fonction du profil de sous-tirage de votre machine, mais surtout de la longueur des tubes entre le local technique et le lave-vaisselle et de l'isolation en place autour des tubes, il peut être contre-productif de brancher le lave-linge sur l'eau chaude. Il vaut la peine de vérifier le nombre de litres d'eau froide qui arrive à la machine entre chaque période de tirages d'eau (sous-tirage). Pour 7m de raccordement en pex de 20, il y a un litre d'eau stagnante, et donc 50Wh d'énergie à fournir pour remonter en température cette eau.

•Dans du neuf très bien planifié (local technique et lave-linge à proximité), il peut valoir la peine économiquement de brancher le lave-linge sur l'eau chaude. La rentabilité économique dépend du prix d'achat de la machine, du nombre de machines, du coût de l'énergie alternative... La variante Obiwash est bon marché et sera rentable dans de nombreux cas. Si le dimensionnement solaire thermique est "bas" et que le système de production de chaleur est un poêle à bois, il peut cependant être justifié de ne pas brancher le lave-linge à l'eau chaude, pour des raisons de confort.

 

-->Explications rapides : Il faut environ 10 Watt par litres et par degré, pour une machine qui fait 35 litres par cycle et pour un cycle à 50 degrés, les gains d'énergie maximum à prévoir sont donc de 1500 Wh (1.5 kWh).

--> les pertes dans les tuyaux sont de 4Wh si celui-ci est isolé avec 3cm d'isolation (longueur de tube de 7m), donc 12Wh sur 3h de cycles d'une machine

--> les pertes pour remonter initialement en température l'eau présente dans les conduites (de 15 à 50 degrés) correspond à 50Wh

--> les pertes de descente en température de l'eau présente dans les tuyaux (en phase finale) correspond également à 50 Wh.

Ecologiquement :

Il est toujours rentable écologiquement d'installer l'arrivée d'eau chaude sur la machine à laver le linge, avec une installation solaire thermique généreusement dimensionnée.

Si l'eau chaude est produite par une pompe à chaleur, il vaut la peine de considérer les pertes avant de réaliser un tel branchement. Jusqu'à 7m de tube en 20mm, cela vaut à peine la peine... Si la longueur des tubes est de 3m entre le boiler et la machine à laver le linge (pertes de 60W, pour un gain de 200-500 W)

Si votre installation solaire thermique est minimaliste, chaque machine réalisée provoquera des pertes supplémentaires d'environ 110 Watt (7m de tubes) qui seront compensées par votre énergie d'appoint. Cela n'est donc pas forcément judicieux si votre appoint est électrique, mazout ou gaz.

 

Economiquement :

Si votre installation à l'eau chaude ne vous coûte rien, faite-le, cela à un sens écologiquement.

Pour le savoir, estimez

A. vos frais d'installation de votre arrivée d'eau chaude chaude pour la machine (300 frs?)

B. les surcoût de la machine ou du systpme obiwash (300 frs?)

C. le gain énergétique sur la durée de vie de l'installation

Dans les conditions ci-dessus, on rentabilise l'investissement à 10 ans avec du solaire thermique et à 20 ans avec une pompe à chaleur... (sixt).

 

En conclusions vulgarisée,

1. Rapprochez votre machine de votre boiler et réduisez la longueur et le diamètre des tuyaux d'eau chaude (80Wh à gagner par cycle).

2. Isolez vos tubes avec 3cm d'épaisseur (30 Wh à gagner par cycle en pex)

3. Installez votre bac de lavage à proximité immédiate de la machine à laver le linge, afin de purger les tubes avant d'allumer la machine...(40 Wh à gagner par cycle avec une installation solaire thermique)

4. Ne vous attendez pas à faire fortune... Mais simplement à rentabiliser votre investissement.

 

Et pour le lave-vaisselle?

c'est la même chose (avec 3 fois moins de consommation d'eau), mais les coûts de branchement sont très faible (0 à 30 frs). Dans la plupart des cas, il est possible de simplement brancher le lave-vaisselle à l'eau chaude à la place de l'eau froide.